FST – Médecine Scolaire

🧑‍✈️ Pilote de la FST

👤 Pr Gajdos Vincent

✉️ vincent.gajdos@aphp.fr et jaya.benoit@ac-versailles.fr

Si cette FST vous intéresse, visitez le site du CNES (Collège National des Enseignants en Médecine Scolaire). Vous y trouverez toutes les informations officielles sur cette formation ainsi que les contacts d'internes l'ayant effectuée qui peuvent vous donner leur retour d'expérience.

Diaporama de la soirée de présentation des FST

Le SRP-IMG organise chaque année une soirée d'information sur les FST et les modalités d'inscription. Cette soirée est habituellement réalisée avec les pilotes des différentes FST. Voici le diaporama de la soirée FST de février 2024 :

Présentation FST Médecine Scolaire-CNEMS

Quel est l’objectif de la FST de médecine scolaire ?

L’objectif de cette FST est d'apporter les compétences nécessaires à un exercice clinique auprès de l'enfant (dès la maternelle) et de l'adolescent (jusqu'à la fin de sa scolarité) et à un exercice de santé publique dans sa dimension collective.

La FST Médecine Scolaire permet d'approfondir ses connaissances en santé de l’enfant et de l’adolescent, notamment :

  • troubles neuro-développementaux
  • protection de l’enfance
  • psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent

Plusieurs exercices de la médecine scolaire sont possibles :

  • dans les établissements scolaires (exercice unique spécifique , première étape avant le concours de médecin Education Nationale)
  • ou en cabinet de ville (qualification en médecine scolaire)
  • ou en exercice mixte établissements scolaires/cabinet/hopital (contractuel avec l’Education nationale).

La FST est la première étape logique pour celles/ceux qui envisagent de devenir Médecin de l’Education Nationale, même si elle n’est pas un pré-requis obligatoire. Elle permettra aux lauréats du concours une durée minimale du temps de formation initiale statutaire des médecins de l’Education Nationale.

Objectifs détaillés de la FST

Répondre aux recommandations de santé :

  • intervenir précocement dès l’enfance, sur l’ensemble de la population infanto-juvénile, de façon universelle et proportionnée, et prendre en compte les inégalités sociales et de santé (dont l’accès aux soins) ;
  • agir sur les déterminants de la santé, dont le déterminant scolaire, selon les besoins de santé des enfants, des adolescents et des jeunes, analysés, identifiés et priorisés ;
  • assurer les missions de dépistage, de diagnostic, d’orientation vers les structures de soins, et d’adaptation des contextes de vie scolaires aux besoins spécifiques de santé des enfants et adolescents ;
  • Agir pour un parcours optimisé de santé des enfants et des adolescents, en articulation avec tous les autres acteurs impliqués dans la santé de l’enfant et de l’adolescent, et les structures de soins dédiées.

Objectifs combinant clinique, santé publique et aspects institutionnels

  • comprendre l’importance et les répercussions de la scolarité sur la santé de l’enfant et réciproquement de la santé sur la scolarité de l’enfant ;
  • s’approprier les enjeux de la promotion de la santé à l’Ecole dans toutes ses dimensions ;
  • connaître le fonctionnement, les dispositifs, les acteurs et les outils du milieu scolaire ;
  • proposer des réponses adaptées aux besoins de l’enfant respectant à la fois son droit à l’éducation et son droit à la santé;
  • mesurer les particularités des urgences individuelles et collectives en milieu scolaire ;
  • comprendre l’importance du travail en collaboration et du partenariat entre les acteurs du soin et de l’éducation nationale.

Quels sont les critères d’inscription en Île de France ?

  • Avoir validé le stage de 6 mois en pédiatrie
  • projet professionnel argumenté (voir page FST)

Comment sont organisés les stages ?

  • 2 stages d’un semestre, dont au moins un en médecine scolaire accompli auprès d’un médecin de l’Education nationale (6 mois à temps complet).
  • L’un de ces stages peut être accompli sous la forme d’un stage mixte ou d’un stage couplé.

Exemples :

  • service de médecine scolaire,
  • service de PMI intervenant à l'école,
  • service de santé universitaire,
  • pédiatrie sociale ou médecine légale (centre d'accueil spécialisé pour les agressions (CASA)) avec activité pédiatrique,
  • service de pédiatrie générale permettant d'assurer une formation d'approche pluridisciplinaire de l'enfant,
  • service de médecine de l'adolescent, maison des adolescents, avec un encadrement pluridisciplinaire (notamment pédiatre, pédopsychiatre, assistant social, diététicien, psychologue, infirmier).

Comment sont organisés les cours ?

  • 120h d’enseignement théorique (e-learning, visios et 2 séminaires nationaux de 3 jours)
  • 2 demi-journées par semaine : une demi-journée en supervision et une demi-journée en autonomie.

A noter, possibilité de proposer des sujets de thèses et les accompagner.

Quelles seront les connaissances et compétences abordées ?

Connaissances à acquérir

Les connaissances à maîtriser au terme de la formation comprennent des connaissances transversales et des connaissances spécifiques. Elles sont réparties en 12
modules.

A. – Connaissances transversales :

  • 1er module : Politiques de santé et promotion de la santé à l’Ecole, l’institution : ses acteurs et leurs missions, dispositifs et partenariats.
    • environnement politique, législatif et institutionnel, organisation de l’éducation nationale et des services déconcentrés, organisation de la santé scolaire ;
    • politiques de santé en faveur des élèves, rôle d’une médecine de contexte, rôle de l’Ecole comme déterminant de la santé ; concepts, contenus et objectifs de la promotion de la santé positive, de la charte d’Ottawa et de sa déclinaison à l’école, de la réalité des inégalités sociales et de santé.
  • 2e module : Interactions entre l’enfant-élève et la collectivité scolaire pour un développement optimal.
    • développement de l’enfant à l’école, l’influence de l’Ecole et de ses acteurs sur l’enfant, les besoins relationnels, les conditions nécessaires aux apprentissages ;
    • influence du climat scolaire, de l’environnement physique, psychologique et social ; inégalités scolaires.
  • 3e module : Les adolescents en milieu scolaire.
    • aspects sociologiques, psychologiques, physiques du développement normal à l’adolescence ;
    • parcours scolaire normal en termes d’orientation, de parcours professionnel, de bienêtre/mal-être, d’engagement citoyen et obstacles éventuels (décrochage, dépression, refus scolaires, conduites à risque) ;
    • spécificités de la contraception à l’adolescence.
  • 4e module : Les élèves à besoins particuliers.
    • concepts d’intégration et d’école inclusive ; apports des neurosciences : de la normalité au pathologique ;
    • répercussions des pathologies connues sur la scolarité, des pathologies révélées à l’école ;
    • enjeux de la bientraitance à l’école ;
    • possibilités d’accueil, d’accompagnement et d’orientation en termes de dispositifs comme le projet d’accueil individualisé (PAI), le projet personnalisé de scolarisation (PPS), le plan d’accompagnement personnalisé (PAP) ;
    • règles de rédaction des documents médicaux à l’éducation nationale ;
    • différents types de handicap, de troubles (d’apprentissage, de communication, psychopathologiques, du comportement), absentéisme, décrochage scolaire, refus scolaires anxieux ou dépressifs, maladies chroniques (diabète, allergie, épilepsie, asthme, cancer…), conséquences de la précarité.
  • 5e module : L’enfant en danger ou en risque de danger.
    • droits de l’enfant usager du système de santé et du système éducatif et droits des familles ;
    • différents types de maltraitance, négligences éducatives, non-respect des besoins fondamentaux de l’enfant, harcèlement, signes d’appel et d’identification, mécanismes de la mémoire traumatique ;
    • rôle de chacun, dispositifs spécifiques de la protection de l’enfance, circuits de signalement;
    • acteurs et outils de la prévention en termes de consommations, d’utilisation des écrans, de jeux dangereux, d’éducation à la sexualité, d’égalité femmes-hommes, d’accompagnement à la parentalité.
  • 6e module : Articulation et complémentarité des professionnels dans et hors de l’école.
    • parcours de santé, de soins, fonctionnement des réseaux (recours 1er, 2e et 3e niveaux) et rôle de tout type de professionnel dans le repérage, le dépistage, le diagnostic et la prise en charge médicale et/ou scolaire ;
    • partenariats associatifs et règles les régissant.
  • 7e module : Dépistage : outils et tests.
    • évaluations et validation d’un test ; recommandations de l’HAS ;
    • tests sensibles et spécifiques pour le dépistage des troubles des apprentissages, de la vue, de l’audition, pour l’évaluation de la souffrance psychique, et leur contexte d’utilisation.
  • 8e module : L’action collective à l’école : enjeux, démarche, bonnes pratiques et conditions de réussite.
    • parcours éducatif de santé, comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC), déontologie et éthique ;
    • démarche de projet dans les actions collectives comme l’éducation à la santé, l’éducation à la sexualité ;
    • rôle spécifique du médecin de l’éducation nationale dans l’analyse des besoins, le conseil méthodologique et l’évaluation, la garantie scientifique.

B. – Connaissances spécifiques

  • 9e module : L’épidémiologie : de l’individuel au collectif.
    • démarche de santé publique ; évaluation en santé publique ; inégalités sociales de santé ;
    • principales données épidémiologiques concernant l’enfant et l’adolescent.
  • 10e module : Le raisonnement préventif dans le cadre de la promotion de la santé.
    • positionnement en médecine de prévention ; notions de prévention primaire, secondaire, tertiaire / de prévention universelle, sélective, ciblée / d’universalisme proportionné ;
    • les enjeux de la prévention à l’Ecole : exemple de la politique vaccinale;
  • 11e module : Les urgences à l’école.
    • événements graves survenant dans la communauté scolaire, cellules d’écoute, désamorçage, débriefing ;
    • veille sanitaire (toxi-infections alimentaires collectives (TIAC), méningites, tuberculose) ;
    • acteurs et leur rôle dans la coordination des interventions, rôle des médecins face à l’urgence à l’Ecole.
  • 12e module : Connaissances pédiatriques indispensables.
    • stades de développement de l’enfant et de l’adolescent ;
    • principaux troubles des apprentissages ;
    • éléments du diagnostic des troubles du comportement dont TC alimentaire et les principales prises en charge ;
    • principales pathologies chroniques à l’école (diabète, asthme, allergies, épilepsie, cardiopathies).
Compétences à maîtriser au terme de la formation
  • assurer les prises en charge individuelles et collectives de situations professionnelles liées à la médecine scolaire ;
  • être capable de structurer sa prise en charge.

Expertise médicale prenant en compte la question scolaire

  • conduire une consultation systématique à un âge donné (consultation de la 6e année) ou pour un public donné (travaux réglementés pour les mineurs) ;
  • conduire une consultation de jeunes à besoins particuliers, une consultation d’adolescent, en identifiant notamment les causes et les répercussions scolaires ;
  • mener un entretien individuel avec un enfant et avec un adolescent, évaluer ses priorités, évaluer un état de souffrance, une psychopathologie, une difficulté liée à l’orientation sexuelle, une éventuelle consommation de substances psychoactives et organiser l’accompagnement ou la prise en charge préventive ;
  • conduire une consultation de dépistage sensoriel, organiser suivi et prises en charge en milieu scolaire ;
  • savoir utiliser les tests et outils appropriés lors des consultations ;
  • conduire une consultation de dépistage des troubles de l’apprentissage, organiser le suivi médical et participer à la mise en place des prises en charge en milieu scolaire.

Communication sur les données de l’expertise médicale

  • communiquer à l’écrit ou à l’oral de manière pertinente avec tous les partenaires ;
  • présenter au jeune et à sa famille les raisons d’une consultation, les résultats et l’importance du suivi proposé ; élaborer une prescription préventive ; accompagner et conseiller les familles ;
  • rédiger les certificats, avis médicaux et remplir les dossiers spécifiques de l’enfant ou de l’adolescent ;
  • annoncer et argumenter une proposition de réorientation sur avis médical ;
  • répondre à une demande urgente d’un établissement : conseils téléphoniques, attitude adaptée, mise en œuvre des recours.

Coordination d’actions et travail d’équipe

  • identifier les partenaires de l’Ecole ; adopter un bon positionnement dans une équipe pluridisciplinaire ;
  • développer des partenariats adéquats et efficaces avec les médecins de l’éducation nationale ;
  • provoquer l’organisation et animer une réunion pluridisciplinaire nécessaire à une prise en charge d’un enfant ou d’un adolescent, en respectant la place des parents, de l’élève, et le rôle de chacun des acteurs.

Reconnaissance de situations à risque individuel et/ou collectif mettant en jeu la santé des enfants et adolescents

  • examiner un jeune en danger et l’accompagner ;
  • accueillir et accompagner la famille dont l’enfant est en situation de danger ;
  • mener une consultation d’un enfant ou d’un adolescent suspecté de faire subir une maltraitance ;
  • participer et appliquer les actions collectives de prévention en lien avec le médecin conseiller technique ;
  • informer l’autorité sanitaire dans le contexte de la veille sanitaire ; participer et appliquer les actions collectives mise en place par l’ARS : intoxication collective, prophylaxie des méningites.

Evaluation des actions mises en place et des réponses apportées aux orientations préconisées

  • mettre en place le suivi des réponses faites aux avis donnés aux élèves et à leur famille ;
  • s’assurer de et réguler l’application d’un PAI dans les établissements scolaires.

Participation à la politique de santé de l’enfant et de l’adolescent élaborée dans les territoires

  • participer au diagnostic ou/et à la priorisation ou/et à la mise en œuvre ou/et à l’évaluation d’une action collective, mener un projet de promotion de la santé en collaboration avec les autres acteurs ;
  • analyser et adapter sa pratique au regard des données du territoire.

Comment se fera la validation de la FST ?

  • validation des 2 stages. Elle comprend l'appréciation globale des stages (carnet de stage noté par maître de stage) et la validation du nombre d'actes requis détaillés dans le portfolio. Le portfolio comprend au moins dix consultations d'élèves vus en supervision avec réalisation des tests appropriés par l'étudiant (dont au moins un bilan de la 6e année, un examen à la demande pour difficulté complexe, une prise en charge de maladie chronique, handicap et troubles de l'apprentissage), elles sont adaptées aux profils et projets des étudiants.
  • assiduité aux cours en visio. Validation des 12 modules de connaissances (8 modules communs et 4 modules spécifiques dépendant du DES d'origine et du projet professionnel du candidat) par des post-tests validés en ligne (QRM, dossiers progressifs avec QRM, analyse clinique sur études de cas concernant les troubles d'apprentissage, l'accueil d'enfants ou adolescents en situation de handicap ou présentant des troubles de la santé, la gestion d'une situation de risque collectif, l'analyse des données d'un territoire).
  • communication dans un congrès de santé publique, de pédiatrie ou de médecine générale, ou rédaction d'un article scientifique soumis dans une revue à comité de lecture, ou délivrance d’enseignement auprès de personnels de l'éducation nationale, ou présentation devant des médecins de l'éducation nationale d'un bref mémoire rapportant une démarche complexe.

 

🌐 Nos autres pages dédiées aux FST

🔗 Toutes les informations sur les FST (qu’est ce que c’est, comment candidater…)

Les différentes maquettes des FST d’intérêt pour la MG :

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