Carrière Universitaire en Médecine Générale

Bien qu'ayant été reconnue comme spécialité à part entière depuis 2004, la Médecine Générale a du attendre 2007 pour voir nommer 16 Chefs de Clinique des Universités en Médecine Générale.

La loi HPST de 2009 avait prévu la création à horizon 2013 de 200 postes de Chefs de Clinique des Universités en Médecine Générale, 120 Maîtres de Conférence des Universités en Médecine Générale et 80 Professeurs des Universités en Médecine Générale.

En 2014, le bilan est cependant loin d'être atteint, car à peine 40 titulaires et 80 chefs de clinique ont été nommés, avec 175 postes d'enseignants associés, c'est à dire non titulaires et soumis à un renouvellement, donc précaires.

En 2017, ils sont 137 CCU et 84 titulaires.

Pour autant, les besoins sont énormes : il y a 3000 Chefs de Clinique pour 10 000 étudiants dans les autres spécialités contre moins de 100 en Médecine Générale, avec un ratio global enseignants/étudiants de 1/107...

Cependant, des signes d'espoir existent, confirmant le dynamisme attendu de la recherche et de l'enseignement en soins primaires, en particulier le Bulletin Officiel du 13 février 2014, qui met à l'honneur l'enseignement autour de l'organisation des soins primaires lors du 2ème cycle des Etudes Médicales.

 

Ainsi, pour ceux qui veulent postuler à un poste d'enseignant (titulaire ou associé) en Médecine Générale, la démarche est la suivante :

 

Maître de Conférences Associé / Professeur Associé :

Le dossier est évalué par le Conseil National des Universités, en fonction de l'implication dans la pédagogie locale et/ou nationale, des travaux de recherche publiés et l'implication dans les soins primaires.

La commission nationale d'intégration permet aux enseignants associés de demander devant le Conseil National des Universités une reconnaissance en tant qu'enseignant titulaire.

Assistant Universitaire de Médecine Générale (AUMG) :

https://www.iledefrance.ars.sante.fr/creation-de-postes-dassistants-universitaires-de-medecine-generale-aumg-2017-2019

Un AUMG travaille à la fois pour une structure de soins (centre de santé, maison de santé, cabinet de ville…) et pour le Département de Médecine Générale de l’Université, pour une durée de 2 ans. Il a une activité clinique, d'enseignement et de recherche.

Chef de Clinique des Universités :

Un master de recherche est demandé (Master 2, parfois Master 1). Le recrutement est conjoint par le Département de Médecine Générale, le Doyen et l'ARS.

Maître de Conférences des Universités :

Comme dans les autres disciplines, une thèse de sciences est demandée (en cours de réalisation ou soutenue), avec un certain nombre de publications dans des revues scientifiques indexées. Les candidats se présentent au concours de MCU et sont auditionnés par le Conseil des Universités.

Professeurs des Universités :

Comme dans les autres disciplines, une habilitation à diriger des recherches est demandée (avoir déjà encadré des travaux de recherche qui ont été publiés) ainsi qu'une mobilité (un échange dans un laboratoire reconnu au niveau national ou international). Les candidats se présentent au concours de PU et sont auditionnés par le Conseil des Universités.

 

Pour toute question supplémentaire, n'hésitez pas à contacter votre Département de Médecine Générale ou à contacter les organisations référentes suivantes :

- FAYR-GP
- CNGE
- SFMG
- DES de MG en Ile de France
- CNU

 

Et sinon...

Tuteur / tutrice pour la faculté :

Pour tous ceux qui aiment transmettre leurs connaissances, compétences et conseiller les plus jeunes, le tutorat d'internes de Médecine Générale dès le début de leur cursus est une belle manière de participer au compagnonnage !

On peut être tuteur dès le doctorat en poche, sans obligation d'ancienneté d'exercice. Rapproche-toi de ton ancien DMG (ou d'un autre) pour les démarches à faire.

Maître de Stage Universitaire :

cf. notre page dédiée pour devenir MSU.

 

+ Dispositif CCU-MG

Principales caractéristiques du dispositif proposé par le contrat relatif à l’exercice libéral des chefs de clinique des universités de médecine générale et des chefs de clinique des universités de médecine générale associés (CCU - MG) :

1)      A qui s’adresse ce dispositif ? (2 conditions cumulatives)

  • aux chefs de cliniques de médecine générale ou aux chefs de cliniques de médecine générale associés ;
  • exerçant une activité libérale au sein d'un cabinet de groupe de médecine générale. Cette activité libérale peut être exercée via un contrat de collaboration libérale ou d'association ;

2)      Quels sont les engagements du praticien bénéficiaire ?

  • exercer une « activité libérale suffisante » ;
  • respecter les tarifs opposables ;
  • participer à la permanence des soins (régulation ou activité de soins) ;
  • ne pas refuser la rémunération sur objectif de santé publique

3)      Quels sont les avantages pour le médecin participant ?

  • une rémunération fixe de 1 225 euros par trimestre ;
  • un complément de rémunération si à la fin d’un trimestre les honoraires perçus n’ont pas atteint 10 200€ bruts ;

Ces rémunérations sont versées par l’Assurance maladie sur ordre de paiement de l’ARS.

Sous réserve de remplir les conditions exposées plus haut, les praticiens candidats à ce dispositif sont invités à adresser à Mme ROUX (par mail : ludivine.roux@ars.sante.fr ) les pièces justificatives nécessaires à la constitution du dossier :

-          Une attestation de nomination au poste de chef de clinique universitaire (ou chef de clinique associé)

-          Un justificatif de participation à la permanence des soins

-          Le cas échéant, un exemplaire signé du contrat d’association ou de collaboration d’activité libérale

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